Togo : Professionnels des médias, leaders religieux  et communautaires à l’école du ‘genre’

Au Togo, l’égalité genre demeure toujours d’actualité malgré le efforts sur tous les plans. Pour ajouter sa pierre à l’édifice, l’Association Question de Femmes a organisé vendredi 22 novembre 2024 à Lomé, un atelier de formation et de sensibilisation sur le Protocole de Maputo relatif à la protection des droits des femmes en Afrique. Cibles visées les professionnels des médias, les leaders religieux  et communautaires.

La rencontre a réuni des journalistes, des chefs traditionnels, garants des us et coutumes, des pasteurs, des prêtres catholiques, des imams, des représentants de plusieurs mairies du Grand Lomé, et des représentants du ministère en charge de la promotion des droits des femmes.

Plusieurs communications ont été faites, notamment le concept genre et la défense des droits de la femme, le Protocole de Maputo et le redressement de la balance légale, le Protocole de Maputo et les successions…

Me Stéphanie Paluki-Mondome Nabede, présidente de l’association Question de femmes
« Cette rencontre a été voulue par SOAWR, dans le but d’outiller les journalistes qui sont les porte-parole de la société et les leaders communautaires et religieux qui jouent un rôle très important dans notre communauté, afin que le concept genre soit mieux compris et que le protocole de Maputo qui a été ratifié par le Togo sans aucune réserve, soit vulgarisé au sein des populations. Le protocole de Maputo, est important dans la mesure où ses signataires qui sont les chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union africaine, se sont donnés des obligations, surtout au niveau des législations nationales où on doit faire en sorte d’éliminer les discriminations contre les femmes à travers des mesures positives», a indiqué Me Stéphanie Paluki-Mondome Nabede, présidente de l’association Question de Femme, organisatrice de l’évènement.

Les communications délivrées ont donné lieu à des débats francs, parfois houleux entre les journalistes et les leaders communautaires et religieux. L’une des thématiques qui a suscité des échanges, c’est la question sur les droits successoraux de la femme. L’article 21 du protocole de Maputo stipule que la veuve a le droit d’habiter dans le domicile conjugal. « En cas de remariage, elle conserve ce droit si le domicile lui appartient en propre ou lui a été dévolu en héritage ».

Vu l’émulation autour de la question du genre, très sensible dans les milieux africains compte tenu du poids de la culture et de la tradition, il parait judicieux de continuer à en parler pour que le déséquilibre entre homme et femme soit corrigé.

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