Au Niger, les autorités ont pris une nouvelle série de mesures fiscales qui touche l’ensemble des travailleurs et des acteurs économiques. Ceci dans le cadre du Fonds de solidarité mis en place par les autorités.
Selon les nouvelles dispositions, tous les salariés, du secteur public comme privé, auront à verser 1 % de leur salaire mensuel net à ce fonds. Les « personnalités », comprenant notamment les membres du gouvernement, les représentants d’institutions et de sociétés d’État, devront fournir un effort supplémentaire.
Les grandes entreprises opérant dans des secteurs jugés stratégiques seront également mises à contribution, à hauteur de 1 à 2 % de leur chiffre d’affaires. Dans le domaine du commerce international, une taxe sur les biens de luxe importés est prévue, variant de 3 à 12 %, tandis que les produits d’exportation agropastoraux et halieutiques seront frappés d’une contribution de 4 %.
Le dispositif prévoit par ailleurs un prélèvement de 0,5 % sur la valeur hors taxe des marchés publics ainsi qu’une contribution mensuelle des ONG et associations, modulée en fonction de leur taille et de leurs activités. L’objectif affiché par les autorités est de mobiliser 50 milliards de francs CFA par an, soit plus de 76 millions d’euros, afin de renforcer le budget national.
Depuis sa création il y a deux ans, le Fonds de solidarité a déjà recueilli 33 milliards de FCFA, qui ont été utilisés, selon sa présidente, pour renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité et pour soutenir plusieurs projets nationaux. Ces nouvelles mesures visent à élargir la base contributive et à garantir des ressources stables pour les besoins prioritaires du pays.